Agritechnica 2017 : Numérique et électricité à l’honneur

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Agritechnica 2017 : Numérique et électricité à l’honneur

Le salon Agritechnica vient de se terminer, et une visite – trop rapide – de ce salon permet de dégager des tendances. Ces principales tendances sont en continuité avec celles relevées lors du SIMA à Paris, et en particulier :

-) le Numérique et ses développements tant en matière de capteurs que d’outils d’aide à la décision,

-) l’électricité comme source d’énergie pour les tracteurs et les outils attelés

1 ) Le Numérique : De nombreux articles ont déjà présenté les outils de collecte de données, comme ceux qui ont été médaillés (FLiegl et Pottinger, Farmdok, Agrirouter). Mais il y a en d’autres et en particulier le « Fieldview » de Climate Corporation qui ouvre un nouvel environnement : la collecte des données de l’Isobus. Grâce à un petit outil qui se connecte sur la prise diagnostic de n’importe quel tracteur Isobus, les données de travail sont collectées et peuvent ainsi être utilisées pour être combinées à bien d’autres données (images de télédétection, observation de terrain,…) afin de « remonter le temps ». L’analyse de cartes de rendement devient dynamique, avec la possibilité de remonter aux événements – entre le semis et la récolte – qui ont conduit à l’apparition de la variabilité mesurée.

Une autre évolution majeure concerne la détection de mauvaises herbes et leur élimination. Sur plusieurs stands, il était possible de trouver des outils de détection et de reconnaissance des mauvaises herbes. Ces outils sont bluffants de rapidité et d’éfficacité. Ensuite le traitement réalisé pouvait être soit un pilotage d’un outil de binage mécanique en intra-rang (Kult), d’un outil de traitement sélectif par utilisation de tel ou tel herbicide selon l’adventice détectée (Xarvio), ou encore d’un laser pour détruire les adventices (SPL – Service für Präzisions-Landwirtschaft GmbH).

Et enfin, il faut noter le développement de capteurs utilisables sur le terrain pour faire de la cartographie des sols, pour la détection de nuisibles ou de dégâts sur la végétation : mesure du pH, de la matière organique et de l’EC (Veris), valisette de mesure de N, P et K (Pessl Instruments), applications gratuites téléchargeables sur Smartphone (weedscout de Xarvio),…

2 ) L’électricité comme source d’énergie : La course entre les constructeurs semble lancée, et après John Deere au SIMA on voit maintenant fleurir les projets comme ceux de Fendt, de STW, de Schäffer, le Multi Tool Trac (projet émanant d’agriculteurs), ainsi que celui de ZF (roue motrice pour outils agricoles comme la roue de jauge d’une charrue).

Les outils ne sont pas en reste, avec de plus en plus d’actionneurs qui passent à l’électrique. A noter le nouveau semoir de Monosem qui est entièrement électrique, et qui est alimenté en électricité par une prise spécifique aux tracteurs John Deere. Ce type d’application ne pourra se développer que lorsque l’on aura une norme équivalente à l’Isobus, mais dédiée cette fois au partage de la puissance électrique entre tracteur et outils. L’AEF y travaille, mais comme pour l’Isobus, le travail est long car compliqué.

Dossier complet présentant les produit médaillés à Agritechnica : https://www.agritechnica.com/fileadmin/downloads/2017/aussteller/InnovationAward/AT_NH_Magazine_2017_en.pdf

Présentation des projets sur lesquels travaille AEF : http://www2.aef-online.org/fr/aef-projects/les-groupes-de-projets.html