Ils ont participé à un concours d’innovation : ils témoignent !

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Ils ont participé à un concours d’innovation : ils témoignent !

Il y a quelques jours, je vous parlais du concours Make IT Agri auquel participaient deux de nos étudiants de la pré-spécialisation NumAg (= Numérique pour l’agriculture, semestre de formation à Bordeaux Sciences Agro qui précède AgroTIC). Une belle aventure pour Oriane et Eliot, les 2 étudiants en question, puisqu’ils ont décroché la troisième place du concours. Bien évidemment, après les avoir félicités, je ne les ai pas laissés s’en sortir à si bon compte ! Etant donné qu’il est important de capitaliser sur toutes les expériences, je leur ai demandé un petit témoignage 🙂 Et vous savez quoi ? Ils ont dit oui ! Voici donc leur retour d’expérience à l’issue de ce concours !

Nathalie TOULON

Comme vous venez de le lire, il y a une semaine, le 17 juin 2021 nous remportions la 3 ème place du concours Make it Agri pour sa 3ème saison.

L’aventure a commencé il y a un peu plus de 6 mois en décembre 2020 lors de notre dépôt de candidature au concours. Nous nous sommes lancés dans cette expérience pour pouvoir mener un projet concret dans son ensemble mais aussi pour développer nos compétences en électronique et un peu, peut-être, pour voir ce que l’on était capable de faire par nous-mêmes hors du cadre de notre formation. 

Le projet que nous avons présenté, Tou’roule, a pour but de diminuer le nombre d’accidents du travail des travailleurs agricoles. Il se présente comme un système hybride entre une balise de détresse et un système d’arrêt d’urgence sans fil. Un boîtier émetteur est porté par chaque travailleur, celui-ci contrôle l’arrêt et le redémarrage à distance des machines et véhicules équipés de nos récepteurs. L’envoi des commandes d’arrêt se fait manuellement ou automatiquement en cas de chute du travailleur. Le boîtier émetteur joue aussi un rôle de balise de détresse soit après une chute du travailleur soit manuellement lors d’une les situations de détresse.

Le projet a donc débuté en décembre 2020 après avoir aperçu les affiches du concours placardées dans le hall de l’école (comme quoi on les regarde parfois ces affiches !). Nous n’avions rien à perdre en déposant notre dossier, si ce n’est devoir aller à Paris pour la finale, présenter le projet devant un jury et être retransmis en direct sur Youtube (presque rien donc). Le projet est né à ce moment-là mais étant la première équipe bordelaise à participer et sans réellement connaître le niveau attendu, nous nous lancions un peu dans l’inconnu. Le 15 décembre, le dossier d’une dizaine de pages était complété et envoyé. Un mois plus tard nous avons eu la chance d’être sélectionnés, notre petite équipe figurait parmi les 10 finalistes annoncés sur les réseaux du concours! Dans les semaines qui ont suivi les projets ont été présentés sur les réseaux sociaux, des petites vidéos de 3 minutes, teasing des idées, ont été publiées, l’occasion de voir à qui nous allions avoir à faire ! 

Après plusieurs mois accordés au développement du prototype (au cours desquels l’aide de 2 membres du jury attribués peut être sollicitée), un dernier dossier de 20 pages, plus orienté technique doit être rendu. Il détaille notamment les caractéristiques techniques mais aussi le projet de commercialisation pour l’innovation. 

Le 3 juin, une première rencontre, organisée à Paris, permet à tous les candidats de pitcher rapidement leur projet, l’après-midi est consacrée à des conférences sur le numérique en agriculture et les différentes possibilités pour la continuité du projet (statut d’étudiant entrepreneur, création de startup…). Nous y avons participé en distanciel. La grande finale s’est finalement déroulée à Paris, le 17 juin, à l’Académie d’Agriculture de France, chaque groupe disposait d’un quart d’heure, dont une partie dédiée à une vidéo du prototype, pour défendre une dernière fois son projet, le tout terminé par une quinzaine de minutes de questions. Cependant, tout ne s’est pas passé comme prévu pour nous… Une semaine avant cette date fatidique, c’est la panique ! Le prototype n’est pas fini et rien de la présentation et de la vidéo n’est commencé à ce stade… Il a fallu faire vite ! Quelques soirées de travail acharné et les maquettes sont fabriquées, la vidéo est montée et notre présentation est presque prête.

Nous arrivons donc à tout boucler en travaillant jusqu’à quelques heures avant la présentation, les fonctions manquantes du prototype sont simulées en vidéo et la présentation est enfin finie, de quoi être plus confiants pour notre passage. On s’autorise enfin à espérer une place sur le podium.

Après une présentation presque sans accroc (oups la vidéo du prototype ne passe pas en mode diaporama) les 15 minutes de questions se déroulent sans problème; les membres du jurys sont bienveillants et le projet semble leur plaire ! Nous passons en dernier, la pression peut enfin redescendre durant la petite heure de délibération. Enfin, le président de la fondation Avril monte sur scène, après un bref discours, les lauréats sont annoncés, notre projet Tou’Roule arrive à la troisième place ! Nous posons fièrement pour les photos avec le trophée qui nous a été remis et le chèque de 1500€ pour nous aider à développer notre projet.

Finalement, participer à ce concours a été une très bonne expérience. Cela nous a permis de développer nos compétences en électronique, gestion de projet et communication, notre autonomie et notre esprit d’initiative et enfin d’ajouter quelques points à nos CV.  

Avec le recul, on ne peut que conseiller la participation à ce genre de concours aux personnes intéressées. Certains participants sont très motivés, et ont même plusieurs concours derrière eux, ce qui peut faire peur lorsque l’on présente un projet pour la première fois… Il n’est cependant pas nécessaire d’être lauréat pour apprendre de cette participation, alors futur(e)s Agrotics (ou non) n’hésitez pas à tenter votre chance!

Remerciements

Nous tenons enfin à remercier tous ceux qui nous ont soutenu en votant pour nous, et les professeurs pour avoir répondu à nos questions tardives. 

Bon courage aux futurs participants.

Oriane Burtscher et Eliot Dupré