Article Scientifique : derniéres avancées pour une mesure automatique de la teneur en Phosphore du sol

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Article Scientifique : derniéres avancées pour une mesure automatique de la teneur en Phosphore du sol

Des chercheurs allemands de l’université de Bonn (entre autre) viennent de publier un travail qui positionne la mesure non destructive et continue du Phosphore du sol assimilable par les plantes (Pavl) parmi l’ensemble des travaux déjà réalisés dans ce domaine. Afin de faire un point sur les potentialités de cette mesure, les chercheurs ont proposé une expérimentation afin, à termes, d’intégrer un capteur optique (VIsible proche infra-rouge – Vis-NIRs, ou moyen infra-rouge – MIRs) à un prototype de mesure automatique des paramètres du sol développé par l’ATB de potsdam dans le cadre du projet I4S (Intelligence for Soil). L’article vient d’être publié dans le journal of precision agriculture. 

La mesure du Pavl est importante puisqu’il constitue une information nécessaire pour définir fertilisation, toutefois, sa mesure non destructive présente une réelle difficulté. En effet, en fonction des propriétés du sol, seul une faible proportion du phosphore total est disponible pour les plantes (la mesure chimique du Phosphore assimilable fait appel à des solvants afin d’en assurer son extraction).

L’étude est intéressante par la portée spatiale et les différents types de sol qu’elle considère. Elle a porté sur 477 échantillons (Vis-NIRS) et 586 (MIRS). L’étalonnage d’un modèle a donné des résultats satisfaisants (R2 0,70 et 0,72). Les modèles (Vis-NIRS et MIRS) locaux (adaptés à chaque site de prélèvement) ont donné de très bons résultats avec des R2 de l’ordre de 0,9). Toutefois, l’utilisation d’un modèle global (sur l’ensemble des sites) n’a pas donné de résultats probant. Ce résultat s’explique par des dates de prélèvement d’échantillons différents entre les sites, la variabilité des reliquats et des résidus du précédent cultural, etc. Tous ces facteurs conduisent, selon les auteurs à une difficulté pour transférer les modèles d’estimation du Pavl d’un site à un autre. Une explication avancée par les auteurs est la variabilité de la teneur en cellulose qui affecte la mesure du Phosphore.

Selon les auteurs, l’approche permettrait aujourd’hui seulement de faire une discrimination rapide entre des Pavl élevée, optimale ou faible. Cela permettrait par exemple, de faire une distinction rapide entre des parcelles qui nécessitent ou non un ajustement de la fertilisation en phosphore. Cependant, toujours selon les auteurs, l’estimation du Pavl par spectroscopie IR avec un modèle adapté à toutes les situations reste loin d’être opérationnelle pour déterminer précisément la dose d’engrais à apporter.