Deux jours au Forum International de la Robotique Agricole (#FIRA2019)

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Deux jours au Forum International de la Robotique Agricole (#FIRA2019)

Plusieurs membres de l’équipe AGROTIC sont passés par le FIRA la semaine dernière. Quelques mots de ce que nous avons vu et entendu…

Les conférences de la 1ere journée, essentiellement orientées filières et marché, puis les pitchs du 2eme jour ont permis de brosser le portrait d’un secteur, encore jeune, qui cherche à consolider ses bases tant au niveau des produits et services proposés qu’au niveau des réseaux de distribution.

  • Cela passe d’abord par un vrai questionnement sur la valeur que peuvent apporter les robots.

Comme le rappelait Cédric Bache (CEO de Vitibot), pour l’essentiel, le travail que l’on robotise aujourd’hui correspond déjà à du travail mécanisé. Il s’agit donc de déterminer la réelle valeur ajoutée, là où les robots peuvent avoir le plus d’impact. Meilleure gestion de la sécurité des personnes, pallier le manque de main d’œuvre ou la pénibilité des tâches… l’heure est à la gestion des priorités !

Qu’il s’agisse de Fruits et légumes, de Viticulture ou d’élevage, les intervenants ont tous insisté sur la lente maturation nécessaire pour produire des robots qui répondent réellement aux besoins. Un travail, presque sur mesure, est nécessaire impliquant un triumvirat : le constructeur, le client, le robot. Le robot doit s’adapter mais il est également nécessaire que l’exploitation et l’exploitant soient « robot-compatibles ».

Qu’est-ce qui a le plus d’avenir : les gros robots, les petits robots ? Tout dépend du besoin et du gain espéré. Les petites unités par exemple peuvent répondre à des problématiques de main d’œuvre (voir aussi l’article de La France Agricole).

  • Cela passe également par la bonne stratégie de développement et de déploiement.

Les approches diffèrent selon les entreprises, comme nous avons pu le constater en faisant le tour des stands au cours des 2 jours

Côté Energie :

Elle est le plus souvent électrique (embarquée sur tracteur électrique  ou Robot électrique avec batterie lithium ). Sitia (Trektor) affiche un positionnement un peu différent en optant pour l’hybride diesel/électrique (argument : viser une durée de vie plus longue).

Côté outil (pour les gros robots), deux approches principales :

– proposer de solutions compatibles avec les outils existants (ex : Trektor : prise 3 points, branchements hydrauliques..) 

– repenser les outils (Vitibot, Elatec )

Entre les deux, proposer l’intégration d’outils sur ses robots en passant par des partenariats (Naïo).

Côté distribution :

– Certains privilégient un déploiement localisé (VitiBot par exemple a choisi se limiter à 3 secteurs géographiques et de développer ses propres circuits de proximité)

– quand d’autres choisissent de passer un réseau de distribution étendu basé sur les concessionnaires (Ecorobotix, Sitia…).

  • Cela passe enfin par l’accompagnement de cette transition :

– Définition des normes et de la règlementation, avec, à échelle du marché mondial, des spécificités propres à chaque pays . Les contraintes sont loin d’être les mêmes en Australie et en Europe…

– Education : l’accompagnement à l’introduction de la technologie été un point largement abordé, qu’il s’agisse de la formation de l’agriculteur, des distributeurs ou même de l’accompagnement au changement du tissu social des communautés rurales…