Des chercheurs de l’université de Gdansk (Pologne) ont réalisé une expérimentation intéressante destinée à vérifier si chaque nouvelle génération de smartphone apportait une amélioration dans la qualité GNSS du positionnement. En effet l’amélioration de l’électronique et des algorithmes embarqués, associée à l’augmentation du nombre de satellites dédiées au positionnement, laisse supposer une amélioration continue de la qualité du positionnement. Les chercheurs ont concentré leur étude sur la marque Samsung et ont testé la qualité du positionnement obtenue avec 6 terminaux de la marque, Y, S3 mini, S4, S5, S6 et S7 correspondant respectivement aux années de lancement 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016. Les chercheurs ont mené deux campagnes de mesures synchrones stationnaires de 24 et 12 heures avec un intervalle d’acquisition d’une seconde dans un environnement dégagé (cf. photo). Cette expérimentation a fourni plus de 100 000 mesures. Les mesures de position ont été comparées à une position de référence déterminée à l’aide d’instruments de mesure de précision et de calculs géodésiques. Les résultats obtenus sont contre-intuitifs, en effet les deux nouvelles générations de la série Galaxy (S6 et S7), ont obtenu des précisions inférieures à celles de leurs prédécesseurs : l’intervalle à 95 % (erreur planimétrique en X et Y) est en effet de +/- 11,87 m. et  +/- 7,71 m. respectivement pour les S6 et S7, alors qu’il est de +/- 1,76 m. pour les S4 et S5. Les auteurs mettent en évidence les difficultés à identifier l’origine de ces écarts. En effet, le positionnement résulte d’une chaîne complexe (qualité de l’antenne, puce GNSS, algorithmes de traitement, etc.) dont les caractéristiques restent difficiles à connaître précisément. Pour l’utilisateur, ce travail fournit une information intéressante puisque l’achat du dernier modèle de smartphone ne garantit pas à priori que la localisation sera meilleure qu’avec le modèle précédent.