Agrivoltaïsme

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Agrivoltaïsme

Le 17 Août 2015, la loi de transition énergétique pour la croissance verte a été mise en place. Cette loi a de très nombreux objectifs comme réduire l’émission de gaz à effet de serre ou encore augmenter la part des énergies renouvelables dans la production d’énergie. L’objectif est d’atteindre les 40% d’énergies renouvelables dans la production d’électricité d’ici 2030. Il existe 4 familles d’énergies renouvelables à grande échelle à ce jour : Energie éolienne / Énergie solaire / Énergie hydraulique / Géothermie.

Toutes ces familles d’énergies vertes, nécessitent des terrains ou conditions naturelles particuliers (on ne construit pas une station géothermique ou un barrage n’importe où). En revanche, des panneaux  photovoltaïques peuvent être installés partout tant que la loi le permet. Le manque de surface éligible à l’installation de panneaux solaires a poussé les producteurs d’énergies renouvelables à explorer de nouvelles options comme les terrains agricoles en  y développant des panneaux solaires sur les toits des bâtiments agricoles mais également des projets d’agri-voltaïsme. Il existe de très nombreuses entreprises dans ce secteur (Sun’agri, NEON, Colibri Solar etc….). Ces entreprises proposent aux agriculteurs des installations très différentes. Grossièrement, il existe deux types d’installation : des installations ayant pour but de favoriser la croissance et/ou de préserver les cultures et des installations qui ont pour but de produire l’électricité sans nuire aux activités agricoles. 

Pour donner un exemple de système optimisant le bien-être des plantes, Sun’agri proposent des persiennes solaires. Ce sont des panneaux montés sur une structure pour être au-dessus des cultures. 

Les persiennes sont fixées sur une structure pour être au- dessus des cultures. Comme on le voit sur l’image, les panneaux sont mobiles et pilotés par des algorithmes reliés à des capteurs de température, d’humidité et de croissance de la plante et à une station météo. La station et les capteurs permettent aux algorithmes de savoir si la plante doit être exposée ou non au soleil mais aussi de protéger les cultures des intempéries (grêle) et de garder les cultures à l’abri du gel. 

Les persiennes sont pilotées pour répondre aux besoins de la plante et non pour optimiser la production d’électricité. 

En revanche, il existe d’autres systèmes avec des panneaux solaires fixes (au-dessus des cultures en hauteur ou bien au sol). Ce type d’installation, avec un taux de couverture de moins de 50% par rapport à un système au sol classique (champs de panneaux solaires), la terre reçoit 75% du rayonnement solaire, ce qui dans certains contextes pédo-climatiques ne pénalise pas ou peu les cultures. Toutefois, cette conciliation implique des équilibres délicats à trouver entre production agricole et production d’énergie photovoltaïque.

En conclusion, il faut donc être vigilant  pour éviter que des terres agricoles perdent leur vocation première qui est de nourrir la population au profit de la production d’énergie. De plus, de nombreuses études sont en cours pour évaluer l’impact des panneaux solaires sur les cultures, sur les sols mais également sur l’écosystème dans lequel se trouvent les cultures. L’agrivoltaïsme est un domaine nouveau dont les conséquences sur les terrains agricoles et sur l’agriculture ne sont encore peu ou pas connues.