L’avenir du drone : la pulvérisation ?

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L’avenir du drone : la pulvérisation ?

Depuis le début des années 2010, les drones ont fait une arrivée fracassante dans le paysage agricole français.  Une nouvelle opportunité arrive dans ce domaine avec les drones agricoles de traitement. En France, des expérimentations ont été autorisées entre 2019 et 2021 pour étudier l’utilité des pulvérisations par drone sur des parcelles avec une pente supérieure à 30% avec le projet PULVEDRONE. Le rapport rendu par l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation) démontre que la dérive avec les drones de traitement est inférieure ou égale à celle des outils actuellement utilisés. Début décembre 2022, des députés ont déposé une proposition de loi pour poursuivre les essais.

Image de tests réalisés au sein de l’UMT EcoTech à Montpellier dans le cadre du projet PULVEDRONE

La réduction de la dérive n’est qu’un des avantages envisagés par l’utilisation des drones, ils pourraient également permettre de réduire l’exposition aux produits et la pénibilité pour les opérateurs ainsi que faire face au manque d’opérateurs. De plus, l’utilisation des drones de traitements dans le contexte des parcelles en pente faciliterait grandement la réalisation de ces interventions.

Les drones de traitement sont des appareils multi-rotor pouvant pesant en moyenne 30 kg avec des réservoirs allant de 10 à 30L. L’autonomie de ces appareils est d’une trentaine de minutes permettant de traiter environ 5 ha avec une batterie.

Exemples de drones de pulvérisation : DJI AGRAS T40 et YUEQUN 30L

Malgré les nombreux avantages qu’apportent les drones de traitement, il reste encore des points de vigilance. Dans un premier temps, leur dimensionnement, l’autonomie des batteries et le volume de produit transportable est limité et non adapté à de grandes surfaces. Dans un second temps, il est essentiel que les vols soient réalisés en conditions avec peu de vents, à faible distance du couvert traité (environ 1m) et de bien maîtriser la vitesse de vol et le flux d’épandage. Les paramètres de vols sont encore à l’étude puisque ces derniers évoluent en cours de traitement car le drone devient de plus en plus léger. Une dernière interrogation est l’uniformité de l’application du traitement pour certains couverts comme en arboriculture.

Il faut donc s’attendre à voir de plus en plus de drone dans nos campagnes à condition que les applications terrains confirment les premiers tests réalisés.